La dysplasie des hanches
La dysplasie de la hanche, ou dysplasie coxo-fémorale, est une affection très fréquente dans l'espèce canine. Par Magali Breton et Michèle Colin, docteurs vétérinaires, Ingéniérie Gipsa
Dysplasie de la hanche
Elle provient d'une malformation de l'articulation coxo-fémorale qui apparaît durant la croissance et qui entraine une instabilité articulaire et le développement d'arthrose. Toutes les races peuvent être concernées par cette affection, mais les plus touchées sont les races lourdes et charpentées (ex : St-Bernard, Terre Neuve, Rottweiler, Bouvier bernois) ainsi que certaines races moyennes à grandes (ex: berger allemand, Golden retriever, ...). Le plus souvent, les deux hanches sont atteintes.
Elle provient d'une malformation de l'articulation coxo-fémorale qui apparaît durant la croissance et qui entraine une instabilité articulaire et le développement d'arthrose. Toutes les races peuvent être concernées par cette affection, mais les plus touchées sont les races lourdes et charpentées (ex : St-Bernard, Terre Neuve, Rottweiler, Bouvier bernois) ainsi que certaines races moyennes à grandes (ex: berger allemand, Golden retriever, ...). Le plus souvent, les deux hanches sont atteintes.
Les causes
La Dysplasie est une maladie héréditaire* à transmission complexe. Plusieurs gènes peuvent favoriser son apparition, mais existent aussi des facteurs non génétiques favorisants :
- Un format grand et/ou lourd
- Une croissance rapide
- Une alimentation trop énergétique durant la croissance
- Le surpoids
- Une activité excessive durant la croissance
L’évolution de la maladie
Les chiots naissent avec des hanches normales. Ce n’est qu’ensuite qu’ils deviennent dysplasiques, sous l’influence des facteurs évoqués ci-dessus.
Une laxité ligamentaire* se développe, associée à une malposition du fémur par rapport au bassin. Les mouvements anormaux de l’articulation provoquent une usure prématurée des cartilages (arthrose), puis des surfaces osseuses, voire une luxation* de la hanche.
Les premiers signes cliniques apparaissent vers 6-7 mois, parfois dès 4 mois, mais la maladie peut également se manifester plus tardivement, voire passer inaperçue toute la vie de l’animal. En fin de croissance, une rémission* est souvent constatée, mais la dysplasie réapparaît ultérieurement, vers 3-5 ans.
En l’absence de traitement, l’atteinte arthrosique progresse irrémédiablement, entraînant une importante gêne fonctionnelle pour se déplacer. Le pronostic vital n’est toutefois pas engagé.
Les signes cliniques
Les symptômes varient de façon importante d’un chien à l’autre, voire au cours du temps pour un même animal.
Certains chiens dysplasiques peuvent même ne jamais exprimer aucun symptôme.
Les signes les plus fréquents sont :
- Une boiterie « à froid », c'est-à-dire après une période de repos.
- Une réticence à l’effort : sauter, courir, marcher, monter les escaliers, se lever après un repos…
- Une démarche chaloupée, des « sauts de lapin »
Le vétérinaire étayera sa suspicion en examinant l’animal : présence d’une douleur lors de la manipulation de la hanche atteinte, « cliquetis » articulaire quand la tête fémorale sort et rentre dans la fosse acétabulaire.
Il confirmera son diagnostic en réalisant une radiographie du bassin.
La radiographie (de l'animal en position standardisée) lui permettra en outre d’apprécier la gravité de la dysplasie. Les grades vont (du moins au plus graves) de A à E. Une traction importante doit être exercée sur les membres du chien.
C’est pourquoi une tranquillisation (ou une anesthésie) est souvent nécessaire.
La Dysplasie est une maladie héréditaire* à transmission complexe. Plusieurs gènes peuvent favoriser son apparition, mais existent aussi des facteurs non génétiques favorisants :
- Un format grand et/ou lourd
- Une croissance rapide
- Une alimentation trop énergétique durant la croissance
- Le surpoids
- Une activité excessive durant la croissance
L’évolution de la maladie
Les chiots naissent avec des hanches normales. Ce n’est qu’ensuite qu’ils deviennent dysplasiques, sous l’influence des facteurs évoqués ci-dessus.
Une laxité ligamentaire* se développe, associée à une malposition du fémur par rapport au bassin. Les mouvements anormaux de l’articulation provoquent une usure prématurée des cartilages (arthrose), puis des surfaces osseuses, voire une luxation* de la hanche.
Les premiers signes cliniques apparaissent vers 6-7 mois, parfois dès 4 mois, mais la maladie peut également se manifester plus tardivement, voire passer inaperçue toute la vie de l’animal. En fin de croissance, une rémission* est souvent constatée, mais la dysplasie réapparaît ultérieurement, vers 3-5 ans.
En l’absence de traitement, l’atteinte arthrosique progresse irrémédiablement, entraînant une importante gêne fonctionnelle pour se déplacer. Le pronostic vital n’est toutefois pas engagé.
Les signes cliniques
Les symptômes varient de façon importante d’un chien à l’autre, voire au cours du temps pour un même animal.
Certains chiens dysplasiques peuvent même ne jamais exprimer aucun symptôme.
Les signes les plus fréquents sont :
- Une boiterie « à froid », c'est-à-dire après une période de repos.
- Une réticence à l’effort : sauter, courir, marcher, monter les escaliers, se lever après un repos…
- Une démarche chaloupée, des « sauts de lapin »
Le vétérinaire étayera sa suspicion en examinant l’animal : présence d’une douleur lors de la manipulation de la hanche atteinte, « cliquetis » articulaire quand la tête fémorale sort et rentre dans la fosse acétabulaire.
Il confirmera son diagnostic en réalisant une radiographie du bassin.
La radiographie (de l'animal en position standardisée) lui permettra en outre d’apprécier la gravité de la dysplasie. Les grades vont (du moins au plus graves) de A à E. Une traction importante doit être exercée sur les membres du chien.
C’est pourquoi une tranquillisation (ou une anesthésie) est souvent nécessaire.
Extrait d'un article du Dr Mirkovic
Age
Chez les chiens de grande race (dont le poids moyen dépasse 50 kg), c’est à partir de 18 mois que l’on réalisera le cliché de dépistage officiel de la dysplasie coxo-fémorale (pour respecter le protocole FCI).
Pour les races dont le poids moyen est inférieur à 50 kg, l’âge requis, selon le club de race, varie de 12 à 18 mois. Les clichés réalisés avant l’âge requis ne peuvent donner lieu à une interprétation “officielle” internationalement reconnue, car l’aspect radiologique des hanches se modifie tant que la croissance du chiot n’est pas terminée. Les clichés réalisés pendant la croissance du chiot pourront cependant être utiles: - Pour entreprendre un traitement précoce lors de suspicion de dysplasie de la hanche. Dans ce cas, on réalisera la radiographie dès le diagnostic de suspicion de DCF. - Pour l’éleveur, lorsqu’il souhaite élever un futur reproducteur; dans ce cas, un cliché réalisé à l’âge de 6 mois permet de vérifier que l’aspect des hanches est normal.
L’anesthésie générale
La circulaire FCI n°81/2007 du 2 juillet 2007 précise que la radiographie de dépistage de la dysplasie coxo-fémorale doit obligatoirement être effectuée sous anesthésie générale (ou sédation profonde) myorelaxante, pour pouvoir faire l’objet d’une interprétation officielle.
La réalisation du cliché Protocole FCI:
Le classement du chien s’effectue sur une radiographie en incidence ventro-dorsale, bassin parfaitement de face, fémurs parallèles entre eux et à l’axe du rachis. Les rotules sont situées au centre des trochlées fémorales, et leur projection doit croiser la ligne qui rejoint les sésamoïdes supracondyliens. En théorie, tout cliché devrait répondre strictement à ces critères, car la position du chien aura une incidence non négligeable sur la mesure de l’angle de NorbergOlsson, et sur la couverture dorsale (voir plus loin). En pratique, le vétérinaire fait “au mieux”, car il peut être techniquement difficile de placer les rotules “au zénith” tout en maintenant les fémurs parallèles à la table sur un chien très musclé avec des pattes arrières arquées. Cela reste cependant en général plus facile pour un chien de berger que pour un dogue ou un American Stafforshire Terrier très musclé.
Grille de classification FCI
Pour les races dont le poids moyen est inférieur à 50 kg, l’âge requis, selon le club de race, varie de 12 à 18 mois. Les clichés réalisés avant l’âge requis ne peuvent donner lieu à une interprétation “officielle” internationalement reconnue, car l’aspect radiologique des hanches se modifie tant que la croissance du chiot n’est pas terminée. Les clichés réalisés pendant la croissance du chiot pourront cependant être utiles: - Pour entreprendre un traitement précoce lors de suspicion de dysplasie de la hanche. Dans ce cas, on réalisera la radiographie dès le diagnostic de suspicion de DCF. - Pour l’éleveur, lorsqu’il souhaite élever un futur reproducteur; dans ce cas, un cliché réalisé à l’âge de 6 mois permet de vérifier que l’aspect des hanches est normal.
L’anesthésie générale
La circulaire FCI n°81/2007 du 2 juillet 2007 précise que la radiographie de dépistage de la dysplasie coxo-fémorale doit obligatoirement être effectuée sous anesthésie générale (ou sédation profonde) myorelaxante, pour pouvoir faire l’objet d’une interprétation officielle.
La réalisation du cliché Protocole FCI:
Le classement du chien s’effectue sur une radiographie en incidence ventro-dorsale, bassin parfaitement de face, fémurs parallèles entre eux et à l’axe du rachis. Les rotules sont situées au centre des trochlées fémorales, et leur projection doit croiser la ligne qui rejoint les sésamoïdes supracondyliens. En théorie, tout cliché devrait répondre strictement à ces critères, car la position du chien aura une incidence non négligeable sur la mesure de l’angle de NorbergOlsson, et sur la couverture dorsale (voir plus loin). En pratique, le vétérinaire fait “au mieux”, car il peut être techniquement difficile de placer les rotules “au zénith” tout en maintenant les fémurs parallèles à la table sur un chien très musclé avec des pattes arrières arquées. Cela reste cependant en général plus facile pour un chien de berger que pour un dogue ou un American Stafforshire Terrier très musclé.
Grille de classification FCI
Stade A:
Aucun signe de dysplasie . Parfaite congruence et parfaite coaptation de la tête fémorale et de l’acétabulum. . Interligne articulaire étroit et régulier. . Rebord acétabulaire crânio-latéral bien délimité et légèrement “englobant”. . Angle de Norberg-Olsson supérieur ou égal à 105° (environ).
Stade B:
Etat sensiblement normal . Très léger défaut de congruence ou de coaptation entre la tête fémorale et l’acétabulum, avec angle de Norberg-Olsson supérieur ou égal à 105° (environ). ou . Parfaite congruence et coaptation de la tête fémorale et de l’acétabulum, avec un angle de Norberg-Olsson compris entre 100° et 105° (environ) et le centre de la tête fémorale situé médialement au rebord acétabulaire dorsal (ou sur ce dernier).
Stade C:
Dysplasie légère . Congruence ou coaptation imparfaite entre la tête fémorale et l’acétabulum. . Angle de Norberg-Olsson compris entre 100° et 105° (environ). . Eventuellement rebord acétabulaire crânio-latéral légèrement évasé. . et/ou très discrets signes d’arthrose sur la tête et le col fémoral.
Stade D:
Dysplasie moyenne . Mauvaise congruence ou coaptation entre la tête fémorale et l’acétabulum avec sub-luxation. . Angle de Norberg-Olsson compris entre 90° et 100° (environ). . Rebord acétabulaire crânio-latéral légèrement évasé et/ou signes d’arthrose.
Stade E:
Dysplasie sévère . Sub-luxation ou luxation manifeste. . Angle de Norberg-Olsson inférieur à 90°. . Eventuellement déformation de la tête fémorale et de l’acétabulum (chapeau de gendarme, évasement) et autres signes d’arthrose